Cosmétiques : L’Oréal se tourne de plus en plus vers les ingrédients bio

Cosmétiques : L’Oréal se tourne de plus en plus vers les ingrédients bio

Le géant des cosmétiques veut passer de 54 % à 65 % d’ingrédients bio dans ses produits.

Par Anne Feitz Publié le 24 avr. 2017 à 15h52

Pour L’Oréal, utiliser des ingrédients bio est devenu une priorité depuis une dizaine d’années. « C’est un processus continu », explique Laurent Gilbert, directeur de l’innovation durable du groupe. « Nous sommes déjà passés de 35 % à 40 % de matières premières d’origine renouvelable en 2005 à 54 % aujourd’hui. Et nous espérons monter à 65 % d’ici dix ans ». Pour le géant des cosmétiques, il s’agit de répondre à une demande croissante de ses clients, alors que les associations de consommateurs alertent sur la Près de 400 produits cosmétiques dangereux recensés par l’UFC-Que choisir« Il y a une attente des consommateurs sur l’origine des ingrédients, mais aussi des filières : ils sont de plus en plus attachés au caractère durable des produits comme des processus de production ».

« De nouvelles filières industrielles »

Le groupe attend donc des efforts en ce sens de la part de ses fournisseurs. « Il peut être complexe de mettre en place des filières répondant à ces critères de durabilité, en maintenant la performance des ingrédients mais sans en renchérir le coût – un critère indispensable », poursuit-il. « Les chimistes ont pris conscience de ces enjeux, et on voit naître des filières industrielles inimaginables il y a quelques années ».

Le groupe a par exemple adopté récemment le pentylène glycol du fabricant français Minasolve, qui a réussi à le produire à partir de bagasse (le résidu de la canne à sucre) : or il s’agit d’un solvant extrêmement courant, utilisé comme humectant et comme conservateur dans les cosmétiques. L’Oréal a aussi conclu un partenariat avec la start-up française Global Bioenergies, qui produit à partir de sucre de l’isobutène, une molécule jusque-là issue du pétrole, et dont les dérivés sont largement utilisés dans la cosmétique.

A. F.

Retrouvez l’article original sur le site des Echos 

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